J'ai testé la piste
Le 21 mai dernier, j’ai pu rouler sur le circuit de Dijon-Prenois grâce aux MotoAxxe Days. C’est la deuxième fois que je roulais sur piste (la première fois, c’était au circuit des Écuyers avec mon ninja 300 en septembre 2019). Je vais vous partager mon ressenti sur cette expérience.
29 septembre 2019 : Circuit des Écuyers avec CMT Racing
Remontons en septembre 2019. J’avais le permis moto depuis quelques mois seulement et je me suis motivée à m’inscrire à une journée piste. Pourquoi ? Eh bien, parce qu’on me l’a fortement recommandé pour prendre confiance en moi et en les capacités de ma moto (parce que dans ma tête, si je penchais trop la moto, je tombais 🤣 ouais je sais, je suis nulle…. 😅). Je me suis présentée avec les équipements du pilote obligatoires, à savoir : combinaison en cuir 2 pièces, bottes, dorsale sac à dos, gants homologués et casque.
LE STREEEEEEEESS pendant le briefing !!! Je me demandais pourquoi j’étais là (parce qu’il faut savoir que je suis une grosse flipette, pas du tout kamikaze de base). Me voilà lancée sur la piste, crispée comme jamais (en attestent les photos juste après 😂). L’objectif du jour était de travailler les trajectoires, les accélérations et les freinages (pas du tout la position comme tu peux le voir, mais chaque chose en son temps 😂). Ce fût une très bonne expérience et j’ai pu en découvrir davantage sur ma moto, notamment que les limites que je lui donnais étaient très loin d’être les bonnes (les calculs sont pas bons Kévin !). Suite à cette journée, j’ai mieux appréhendé ma moto et j’ai pris confiance en moi (un peu). J’ai même eu envie de recommencer !
21 mai 2024 : Circuit de Dijon-Prenois avec MotoAxxe et BMC motos
Quelques semaines avant la date de roulage, l’équipe de MotoAxxe Dijon, Honda Dijon et mes potes m’ont chauffée (coucou les copaing’ ✌️). Plusieurs années se sont écoulées et j’ai changé de moto (CBR650R en full) donc je me suis dit « Allez ! On y va ! ».
Le seul petit bémol, c’est que je n’avais plus de combinaison 2 pièces (j’arrête pas de dire qu’il faut arrêter les cookies mais là pour le coup, c’était problématique 🤣). IXON m’a très gentiment prêté une combinaison pour la journée et je les en remercie ! 🤗 Grâce à eux, j’ai pu être la « plus bonne de mes copines » (c’est faux). C’était la Vortex 2 et franchement, c’est une pépite ! Elle tombait nickel pour mes 1m57. Je l’ai adorée !! 🤩
On ne change pas une équipe qui gagne : j’ai stressé pendant le briefing et en m’équipant pour partir sur ma première session. J’y suis allée doucement pour découvrir le circuit puis j’ai tenté d’améliorer mes trajectoires et ma position au fur et à mesure des sessions. J’avais l’impression de bien pencher la moto et d’avoir une bonne position comme Fabio Quartararo mais quand je vois les photos, pas du tout ! 🤣
Bref, le but n’était pas de devenir une pilote confirmée en une journée. Il y a quand même de l’amélioration par rapport à 2019. J’ai pu me rendre compte qu’on pouvait pencher la moto sans qu’elle ne tombe ! 😂
Merci à beber_photography pour les photos souvenirs 😍
Porte-clés PMM disponible dans la boutique 😉
Conclusion
Même si la piste ne vous attire pas forcément, je vous conseille d’en faire au moins une fois dans votre vie avec votre moto. Ça vous permet de l’apprivoiser tout en travaillant vos faiblesses (le fait d’être crispée du haut du corps pour ma part) sur un tracé fermé et sécurisé. Vous n’avez pas besoin de réfléchir aux potentiels gravillons, lapins ou voitures qui pourraient se trouver dans le prochain virage. Vous ne pensez qu’à vous et votre moto. Je trouve que c’est un excellent exercice.
Personnellement, j’ai beaucoup moins « peur » des potentielles réactions de ma moto sur route car j’ai appris à la connaître sur piste. Je suis plus sereine et de ce fait, moins crispée (même s’il reste encore du travail sur ce point).
Pour celles qui ont fait (ou font) de la piste, on veut bien votre retour d’expérience en commentaire 😉
J'ai fait tomber ma moto et c'est OK
C’est un sujet un peu tabou parce que « c’est la honte ! » ou bien parce que « tu sais pô faire de la moto ! 😏 ». Des remarques généralement entendues lors de balades ou sur les réseaux sociaux… Mais du coup, est-ce qu’on doit se considérer comme une grosse 💩 si on fait tomber sa moto ?? 🤔
J’ai sondé la communauté sur Instagram (hommes compris !) et il en est ressorti que 88% ont déjà fait tomber leur moto. Est-ce que ça signifie que c’est quelque chose qui arrive fréquemment ? Je pense que oui !
Je vous raconte ma chute bête...
Oui parce que clairement, on ne peut pas plus bête que ça je pense… 🤣 J’en rigole maintenant mais sur le coup, j’avais la haine 😅
Je vous remets dans le contexte : belle matinée de septembre dans un petit village médiéval touristique, covering du CBR600RR fait quelques semaines auparavant, j’étais en train de réaliser un shooting photos pour mon compte Instagram (oui, vous pouvez commencer à rigoler, y’a aucun souci… 🤣).
Ce n’est pas ici que je suis tombée. La photo a été prise quelques minutes avant.
D’ailleurs, si vous trouvez cette photo sur mon compte Instagram, vous pouvez mettre un big « CHEH ! » en commentaire 🤣
J’ai voulu faire un demi-tour dans une ruelle en pente sans descendre de ma moto (t’as compris la suite ? 🤣). Au début, ça se passait plutôt bien ; je prenais mon temps pour réaliser la manœuvre car j’ai horreuuuuuuuur de ça. Arrivée quasi à la fin de mon demi-tour, je devais à nouveau avancer la moto donc j’ai essayé d’avancer avec mes petites pointes de pieds sans toucher l’embrayage ou l’accélérateur… sauf que j’étais en pente ! Bon, c’était pas très grave, je pouvais me servir de l’embrayage ! 😬 Guidon braqué à fond, sur la pointe des pieds, j’ai lâché trop vite l’embrayage, la moto a calé ! Et POUF MERCI AU REVOIR ! Je me suis retrouvée par terre… 😭 J’aurais dû suivre le conseil d’Elodie partagé sur le blog l’année dernière 🤣
J’ai essayé de relever la moto qui était tombée dans le sens de la pente mais c’était impossible (même en étant énervée, rien à faire) ! Les touristes me regardaient galérer sans bouger (bah oui, tant qu’à faire, autant avoir un public quand on se casse la figure). Après un temps interminable (elle est pas marseillaise celle-là 🙄), un homme est ENFIN venu m’aider à relever la moto. J’étais énervée d’être aussi bête et d’avoir abîmé ma moto 😫 Je suis rentrée directement à la maison pour voir les dégâts de plus près.
Rien de grave en soi mais ça fait ch*** b***** ! 🤬
Et donc, c'est grave si je fais tomber ma moto ?
Hormis le fait que les réparations d’une moto coûtent un bras, il vaut mieux voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Physiquement, tout va bien ? PARFAIT ! (on mettra juste un pansement dinosaure sur le genou 😜). C’est fait, on ne peut plus rien y changer. Personnellement, j’en ai tiré une leçon et dorénavant, je descends pour manœuvrer ma moto à pieds. C’est beauuuuuuuucoup plus simple ! Je vous le conseille si vous êtes courtes sur pattes d’ailleurs, ça vous évitera bien des frayeurs !
Je ne me suis pas cachée de cet événement en stories sur Instagram. J’ai souhaité en parler pour dédramatiser la chose et qu’on arrête d’assimiler une chute moto au fait d’être nul. Après tout, ça fait partie de la vie d’un motard non ? Ne dit-on pas « T’es pas un vrai motard tant que tu n’es pas tombé ! » ? 🤔
Et puis qu’on se le dise franchement, je préfère tomber de manière bête lors d’une manœuvre et me faire charrier plutôt que de faire mon Fangio et avoir un accident plus grave pour un concours de quéquette… 😉
Réussir son permis moto : mes conseils & astuces
Dans le tout premier article du blog, je vous ai parlé de mon expérience du permis moto (qui n’a pas été des plus simples). Dans cet article qui parle une nouvelle fois du permis moto, je vais vous donner mes conseils et les astuces que j’ai mises en place pour m’en sortir au mieux au vu de mon gabarit.
Conseil n°1 : choisissez bien votre moto-école
C’est la base, on est d’accord ! Le tout premier conseil que je peux vous donner, c’est d’aller voir toutes les moto-écoles qui vous entourent. Le fait de vous déplacer est primordial car vous pourrez échanger avec le moniteur moto et voir si le courant passe bien (on les connaît les vieux de la vieille qui sont anti motardes et encore moins quand tu es une demi-portion), poser des questions sur sa pédagogie, savoir s’ils ont une moto rabaissée, etc. C’est important de se sentir en confiance car c’est déjà suffisamment stressant de passer le permis ! Cela vous permettra aussi de monter sur une de leurs motos pour voir si vous vous sentez à l’aise.
Pour ma part, j’ai été voir 3 moto-écoles avant de faire mon choix. Chaque moto-école avait un modèle différent (gladius, SV 650, GS 650). J’ai éliminé de suite la GS 650 que je trouvais beaucoup trop haute et trop lourde. La gladius et la SV 650 étaient les grandes gagnantes de mes essais. J’ai fini par choisir la SV 650, non pas pour la moto, mais pour le feeling avec le moniteur (comme je vous l’ai dit, c’est très important !).
Conseil n°2 : ne vous précipitez pas et soyez détentue
Suivez les conseils de votre moniteur à la lettre et allez-y progressivement. Plus vous allez vous mettre la pression et plus vous ferez des bêtises. Il faut que vous arriviez au plateau détendues (je ne viens pas de vous dire de fumer un gros pétard avant d’y aller qu’on soit bien claires 🤣). Sachez que vous ne ferez rien de bon en étant crispées.
Vu le prix élevé du permis moto, personnellement, je me suis mise la pression dès le début pour valider le plateau en 20 heures maximum. GROSSE ERREUR ! C’est avec ce comportement que j’ai bêtement perdu des heures de plateau. Je forçais les choses et avais planifié l’avancement de mon permis. Je vous laisse imaginer mon grand désespoir quand je me suis rendue compte que je n’arrivais toujours pas à passer ce foutu slalom lent au bout de 6 heures de plateau. J’ai fini par ouvrir les yeux sur le fait que me mettre la pression ne m’aiderait pas à décrocher le Graal plus rapidement.
Conseil n°3 : anticipez vos arrêts
Les arrêts sont nos pires ennemis en moto lorsque nos pieds ne touchent pas forcément le sol. Il faut anticiper nos arrêts et les rendre fluides pour réduire les à-coups qui pourraient nous déséquilibrer et nous faire tomber.
Pour ma part, je commence par freiner de l’arrière car c’est moins violent que le frein avant. Une fois que ma vitesse est réduite, j’utilise progressivement le frein avant jusqu’à l’arrêt. Cette opération permet d’asseoir la moto (votre moniteur va très certainement vous en parler ou vous en a parlé si vous avez déjà votre permis) et fait en sorte que la moto ne plonge pas vers l’avant. Vous serez moins déséquilibrées en vous arrêtant.
Conseil n°4 : faites attention à votre regard
Qu’est-ce que j’ai pu l’entendre de la bouche de mon moniteur ! J’ai mis du temps avant de comprendre l’importance du regard mais c’est LA BASE en moto. Regardez TOUJOURS l’endroit où vous voulez aller. Ce conseil est à prendre pour le permis moto mais également pour vos futures sorties. Si vous regardez le trottoir, vous irez dans le trottoir (cf. ma chute lorsque j’ai pris la moto pour la première fois pour me rendre au plateau). Sur le plateau, pensez à bien tourner la tête pour regarder le plot suivant. Vous verrez, ça vous changera la vie !
Astuce n°1 :
Pour réussir à braquer votre guidon plus facilement, je vous conseille de serrer le réservoir avec vos cuisses. Cela permettra de décrisper vos bras et vous donnera une plus grande mobilité.
Astuce n°2 :
Pour garder l’équilibre lors de votre slalom, je vous conseille de contrebalancer votre poids du corps du côté opposé. Vu notre gabarit, vous allez me dire que ça ne fera pas grand chose. Mais si ! Il vous suffit d’accentuer la sortie du haut du corps et d’appuyer sur votre cale-pied avec votre jambe extérieure.
Astuce n°3 :
Pour ce qui est de l’évitement, le contre-braquage n’a pas été suffisant de mon côté. J’ai donc donner un coup de bassin en même temps afin que l’évitement soit plus efficace.
J’espère que ces quelques conseils & astuces vous aideront. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser. Et si vous avez d’autres astuces en stock, n’hésitez pas à les partager en commentaire 😜.
Mon expérience de l'épreuve du plateau
Vous êtes nombreuses à vous demander comment se déroule le permis moto. Est-ce qu’on doit prendre la moto pour aller de la moto-école au plateau dès la première leçon ? Est-ce qu’on nous lance directement sur le plateau ? Non car tout se fera à votre rythme, ne vous inquiétez pas. Si vous ne vous sentez pas capable de prendre la moto sur route dès la première leçon, rien ne vous y oblige. Personnellement, j’ai pris la moto au bout de ma septième heure !
Je vais vous expliquer comment s’est passé mon épreuve du plateau. Évidemment, nous sommes toutes différentes et nous avons chacune notre rythme. Pour ma part, j’étais passagère mais je n’avais jamais piloté un deux roues (que ça soit un scooter, une 125cc ou autre).
J’ai commencé mes heures de conduite en octobre 2018. De manière générale, je prenais mes leçons par bloc de 2 heures (de 18h à 20h après ma journée de travail) deux fois par semaine.
Mon tout premier cours
Je me rappelle de mon tout premier cours ! Mon moniteur m’a dit de faire quelques départs et arrêts en première histoire de m’habituer à la moto. Le démarrage s’est très bien passé mais le freinage, un peu moins… J’ai tiré le levier de frein d’un coup, ce qui fait que la moto a pilé et j’ai fini par terre. Je peux vous assurer que j’ai vite compris qu’il ne fallait pas actionner le levier de frein trop brutalement ; deux doigts posés sur le levier suffisent amplement ! J’ai passé mes deux premières heures à faire cet exercice en passant la deuxième et la troisième (démarrer, passer les vitesses, ralentir, passer les vitesses, s’arrêter). Je n’étais évidemment pas encore prête à slalomer sur le parcours du plateau.
On tombe mais on se relève !
Suite à cela, j’ai commencé à faire des slaloms beaucoup plus larges que ceux du plateau. Petit à petit, nous avons réduit l’espace entre les cônes pour raccourcir le slalom afin de se rapprocher de celui du parcours d’examen. Je me suis rendue compte de ma première difficulté : j’étais complètement raide et crispée du côté droit ; difficile d’effectuer un slalom dans ces conditions. Pour me décrisper, mon moniteur m’a fait faire des « 8 ». Je n’ai pas du tout aimé cet exercice puisque je n’arrivais pas à faire les « 8 » lorsque le diamètre était trop petit. J’ai arrêté de compter les chutes à la huitième en l’espace de 30 minutes…
J'étais complètement découragée et je me suis même dis que la moto, ce n'était peut-être pas pour moi...
On ne lâche rien !
Mon moniteur a vu que je me décourageais et a donc décidé de me « lancer » sur le « vrai » parcours pour que je change un peu d’exercice. Eh bien figurez-vous que je ne m’en suis pas trop mal sortie sur le début du parcours. Après de nombreux passages, je me suis rendue compte de ma deuxième difficulté : impossible de réussir le demi-tour du lent sans mordre la ligne ou tomber. J’ai passé une paire d’heures sur cet exercice qui me donnait du fil à retordre. Pour éviter d’avoir trop d’heures de conduite, j’ai alterné entre le parcours lent et le rapide. J’ai trouvé que le rapide était plus simple que le lent. Cependant, je me suis retrouvée avec le même problème : le demi-tour ! Argh ! Pourquoi mettre des demi-tours partout ?
50 heures plus tard...
A force de persévérance et 50 heures de plateau (OUI OUI 50 HEURES, vous avez bien lu !), j’ai fini par maîtriser tous les exercices. J’ai dû me présenter trois fois avant de décrocher le Graal. La première fois, j’ai mordu la ligne du demi-tour du parcours lent deux fois de suite donc élimination ; la deuxième fois, je suis carrément tombée lors du demi-tour tellement j’étais stressée ! La troisième fût la bonne ! Enfin ! Ça n’a pas été une mince affaire ce plateau, je vous le dis !
J’espère que le fait de partager mon expérience vous a rassuré. Si vous avez des questions plus précises sur le plateau, n’hésitez pas à me les poser en commentaire.
Je présente les astuces que j’ai mises en place pour le passage de mon permis dans un autre article visible ici.